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Interview Nell Pfeiffer sur son dernier roman Les Cités de Poussière

  • Photo du rédacteur: Amelie Marmonier
    Amelie Marmonier
  • 6 mai
  • 6 min de lecture

L'auteure Nell Pfeiffer a gentiment accepté de répondre à quelques questions sur son dernier roman, Les Cités de Poussière, sorti récemment en France et au Québec. Publié chez Hachette Romans pour la version française, son nouveau livre mêle des thématiques assez importantes, tout en restant un récit de fantasy young adult. Nell nous explique donc comment elle a eu l'idée pour ce roman et comment elle l'a construit. Vous trouverez également mon avis sur celui-ci.


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Comment t’es venue l’idée du livre Les Cités de Poussière ?

Nell : C’était un peu avant le COVID, le journal 20 minutes avait sorti un concours dont le thème était « L’avenir appartient à la jeunesse ». J’ai alors pensé à cette dualité entre jeunesse et vieillesse via des Cités, ainsi que la conservation du patrimoine. J’ai laissé cette idée de côté longtemps, avant d’y revenir en 2023.


De quoi t'es-tu le plus inspirée ?

Nell : Il y a des inspirations en rapport avec la dystopie de mon adolescence, notamment Divergente. Mais on a aussi un peu Les Âmes Vagabondes de Stéphanie Meyer, ou encore Full Metal Alchimist pour l’inspiration de la magie du Sigil dans Les Cités de Poussière.


Tes inspirations pour le personnage de Délia et pour celui de Dante ?

Nell : Pour ces deux-là, je ne me suis pas vraiment inspirée de qui que ce soit. Le caractère de Délia m’est venu très naturellement et a vite fait opposition à celui de Dante. Les deux fonctionnent super bien ensemble.


Comment as-tu fait pour construire ton univers ? Les différentes cités ?

Nell : Je me suis posée en m’interrogeant sur les différents pôles qui représentaient l’humanité et sa conservation. Puis, comment les diviser pour en former des Cités ? Je n’en voulais pas énormément, et très vite, l’art, le savoir et les objets se sont imposés à moi. Les Objets c’est très vague, mais dans le cadre des Cités de Mémoire, ça fonctionnait très bien.


Qu’est-ce que tu as aimé le plus écrire ?

Nell : J’ai beaucoup aimé écrire les souvenirs ! On est sur une narration qui change complètement de ce que j’ai l’habitude de faire. J'emploie la première personne, et malgré tout, c’était super fluide dans ce contexte.


Quelle est ta phrase préférée ? Quel est ton chapitre préféré ?

Nell : Ma phrase préférée : « Je suis devenue l’ombre de sa gloire, je m’inonde dans sa lumière et me muselle sous ses caprices. »

Je n’ai pas vraiment de chapitre préféré, mais plutôt un souvenir préféré. C’est celui qui commence à la page 393, dans la Cité des Arts (attention, ce passage spoil).


Quel est le personnage que tu as préféré écrire ? Et pourquoi ?

Nell : J’ai beaucoup aimé tous les écrire, même si j’ai un penchant pour Délia, bien sûr. Mais j’ai adoré explorer le mal-être de Dante, la naïveté d’Alphonse et la détermination d’Elyssa.


Quel était le chapitre le plus dur à écrire ?

Nell : La fin ! Ce n’est pas un chapitre en particulier, mais les trois derniers chapitres ont été compliqués, je les ai entièrement réécrits en correction éditoriale parce que je ne les trouvais pas assez impactant.


Quelles étaient les étapes pour publier ton livre ?

Nell : Pour Les Cités de Poussière, c’était super simple, car j’ai signé le roman sur pitch avec Hachette Romans, juste après la sortie de L’Engrange-Temps tome 1. J’en avais parlé brièvement à mes éditrices et après leur avoir présenté un chapitrage, j’ai signé le projet. J’ai eu ensuite sept mois pour l’écrire avant qu’on entre en corrections éditoriales.


Tes prochains projets d’écriture ?

Nell : Je suis actuellement sur une nouvelle saga, qui se rapprochera de L’Engrange-Temps au niveau des inspirations Ghibli. Et ça parlera de dirigeable, et de magie des vents.


Qu'est-ce que tu as ressenti lors des premiers retours pour Les Cités de Poussière ?

Nell : Je suis super contente des retours pour l’instant. Le roman un coup de cœur pour beaucoup de lectrices et lecteurs. Je vois que les thèmes et les messages que j’ai voulu faire passer sont compris, et ça me soulage autant que ça peut me mettre beaucoup de pression sur mon nouveau projet, car j’ai envie d’offrir au lectorat un prochain roman à la hauteur des Cités de Poussière.


En quoi ce projet a été différent de L'Engrange-Temps ?

Nell : Il est beaucoup plus mature et engagé. Là où L’Engrange-Temps était écrit pour faire rêver, Les Cités de Poussière avait un devoir de dénonciation. Je voulais aussi toucher un public plus vieux, qui n’était potentiellement pas attiré par le côté jeunesse de L’Engrange-Temps. Avec Les Cités de Poussière, on frôle le roman adulte, de par sa complexité et ses personnages.



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Résumé du livre :

Dans un monde dominé par les rayons brûlants du soleil se dressent quatre Cités survivant grâce à la Poussière : une poudre dorée invisible à l'œil nu qui s'échappe d'objets anciens, permettant notamment la création d'un Élixir de Jouvence.

Délia Serpentine, une Érudite de la Cité du Savoir, est sur le point de terminer sa formation pour devenir conservatrice. Une fonction cruciale pour la préservation des artéfacts qui assurent la prospérité des Cités.

Son destin bascule lorsqu'elle découvre un étrange grimoire qui l'oblige à se lancer dans une quête périlleuse aux côtés de Dante, le bras droit du Chancelier, dans l'espoir de contrer l'effondrement des cités.

Allié sincère ou ennemi à redouter : qui est vraiment Dante ?

Délia peut-elle lui confier son destin et celui des Cités de Poussière ?


Mon avis sur le roman

Note : 4 étoiles

Review :

Ce livre est à la fois inspirant, touchant et formidable. Cela se voit et se ressent que l'auteure a grandement évolué depuis ses premiers écrits, car le récit est totalement bien pensé et complètement prenant.

Tout d'abord, je tiens à souligner le travail fait sur le worldbuilding. Il est complet, très facile à comprendre et essentiel à l'histoire dans son entièreté. Il a beau être vaste avec les différentes cités, le système de magie lié à la poussière, c'est écrit d'une telle manière que l'on comprend très facilement ce monde et c'est primordial pour saisir l'intrigue qu'il y a derrière.

Parlons de l'intrigue. Elle est hyper bien pensée, avec des retournements de situations que je n'ai pas vu venir (malgré les quelques petits indices).

Ensuite, concernant les personnages, je les ai bien aimés, notamment Délia, qui est très inspirante et courageuse, ainsi qu'Alphonse, qui était clairement mon chouchou. Par contre, j'aurais voulu plus d'éléments sur le personnage d'Elyssa, sur son passé notamment.

J'ai passé un très bon moment durant cette lecture. Pour moi, c'était clairement une histoire dystopique, où la romance est présente mais en second plan, ce qui était très bien fait, avec une touche importante de féminisme et qui fait appel à des sujets importants comme le changement climatique.


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Les informations :

Thèmes : Dystopie, Féminisme, Changement climatique

Combien de tomes ? C'est un one-shot.

Auteure : Nell Pfeiffer

Editeur : Hachette Romans

Prix : 20€

Nombre de pages : 502

Spicy : 0/3


Mes passages préférés :

Comme un devoir, comme une promesse, les mots demeurent plus éternels que les souvenirs.

  • N'oublie pas qui tu es. Une femme forte. Une Érudite de talent. N'oublie pas que tu es ma fille, et que je t'aime.

  • On a interdit pendant des décennies, voire des siècles, la pratique du Sigil aux femmes. On leur a interdit l'entrée des bibliothèques, les formations. On leur disait que ce n'était pas dans leurs gènes, que la puissance de cette magie était bien trop dévastatrice pour leur petit corps. On ne les a même pas autorisées à lire des ouvrages sur le sujet. Et malgré nos avancées, nos Dons répartis de manière égale entre les genres, l'aile interdite est encore aujourd'hui réservée aux hommes. Voilà pourquoi c'est Alphonse qui a ces foutues clés et pas Aurélie, l'autre bibliothécaire.

La mémoire se sculpte dans l'étoffe des objets. Chaque matière, chaque forme est un pont vers l'immortalité.

  • Tu es toujours aussi exaspérante, voilà ce que je pense, ajouta-t-il.

Gardien des émotions humaines, l'art éclaire nos âmes. Il réveille ce qu'il y a de plus lumineux en chacun de nous, mais aussi ce qu'il y a de plus sombre.

  • Qu’auriez-vous fait à ma place ?

Il tendit le cou pour apercevoir le jardin à travers la fenêtre.

  • Je crois que je me serais battu pour ceux que j'aime. N'est-ce pas le plus important, après tout ? Chérir et garder auprès de nous ce qui nous rend vivants ?

  • Qui sommes-nous pour juger qu'un monde est plus réel qu'un autre ? Le plus important n'est-il pas de s'y sentir à sa place ?

La mémoire est un gouffre où les cendres de nos souvenirs s'entassent sur le lit de nos incertitudes.



Crédit photos : Aline Salvi, Amélie Marmonier, Pinterest pour l'aesthetic


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